Énergies renouvelables : Desertec s'ensable

Desertec, c'est un réseau qui devrait inclure des centrales solaires, surtout en Afrique du Nord et au Moyen-Orient - c'est la partie la plus connue du projet - des champs d'éoliennes, sur la côte ouest-africaine et en Europe, mais aussi des barrages hydroélectriques et des centrales à biomasse ou géothermiques. Grâce à ce réseau, le projet prévoit de fournir 20% des besoins en électricité de l'Europe, tout en améliorant la production locale au sud et à l'est de la Méditerranée.

Mais depuis son lancement en 2009, les difficultés s'accumulent : bouleversements politiques en Tunisie, en Égypte et en Libye, guerre civile en Syrie... l'échéance de 2050 est certes lointaine mais certains partenaires du projet s'inquiètent. Siemens et Bosch se sont retirés de la Desertec Industrial Initative (DII). Et désormais c'est la Fondation Desertec, à l'origine du concept, qui tourne le dos au DII. Klaus Ulrich s'est intéressé à ces tensions.

Dans l'interview de la semaine, il est question de la transparence dans les secteurs minier et pétrolier. Une vingtaine de pays sont actuellement en mesure de respecter les préceptes de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), qui incite gouvernements et entreprises à clarifier quels sont les flux d'argent qui les relient. Le Cameroun a déjà tenté une fois, sans succès, d'intégrer l'Initiative, il retente sa chance cette année.

Pour nous parler de ces efforts : Mamadou Bady Baldé, du secrétariat international pour la mise en œuvre de l'Initiative sur la transparence des industries extractives, au Cameroun.